ROLE O TEXTO PARA BAIXO PARA LER EM PORTUGUÊS
INDEX
POÉSIE EST INUTILE
“La poésie est inutile", m’a écrit Cláudia Gomes dans la dédicace de son livre “Hecatombe Hipotética”.
"La poésie est inutile", a déclaré l’écrivaine Alice Souza lors d’une table ronde au Festival de Poésie de Lisbonne.
Et hier, pendant l’atelier d’écriture plurilingue que j’animais à la Grande Librairie Internationale de Marseille, quelqu’un m’a demandé : "Les gens s’intéressent à ce genre de textes, si personnels ? C’est un peu inutile, non ?"
Alors, parlons de l’(in)utilité de la poésie, de l’art, du texte, de la culture…
En effet, si nous analysons la société telle qu’elle est, la poésie est inutile. Elle ne sert pas à construire des maisons, ne nourrit pas les estomacs, ne guérit pas les plaies ni les infections corporelles. Elle est, comme Cláudia le poursuit dans sa dédicace : un luxe pour l’âme.
La poésie peut guérir des angoisses, des blessures internes, des cœurs brisés, des rêves désespérés, de la rage engloutie. Elle peut nourrir des faims voraces, faites de vide et de routine, elle peut démanteler des immeubles de certitudes, reconstruire des perspectives, recréer des réalités et hisser des idéologies…
Elle peut.
L’écriture n’est pas le seul moyen pour cela (même si c’est un moyen très efficace pour plusieurs de ces choses), mais l’art, lui, l’est.
Encore une fois : rien de tout cela n’est essentiel à la survie de l’être humain. En tant que corps fonctionnels, qui ont besoin d’eau, de nourriture, de vêtements, de repos… nous n’avons besoin de rien pour remplir notre intérieur. Nous pouvons, effectivement, opérer dans la société de manière totalement utile, avec un vide intérieur. Nous pouvons nous transformer en machines biologiques totalement opérationnelles, faisant tourner les engrenages de la survie dans le cadre des lois et pratiques de notre société.
Cependant, je ne sais pas si nous serions encore humains.
Après tout, ce qui distingue un être humain est justement la capacité de créer, de ressentir, de s’identifier, de penser, de se transformer. Enlevez l’art de la vie des gens, enlevez la poésie, enlevez la littérature, et il vous restera une masse vide qui vit, mais dans quelles conditions ?
Néanmoins, d’autres formes d’instruction et de nourriture peuvent servir les êtres, remplissant leur intérieur : des textes purement instructifs (bien que je ne puisse personnellement pas séparer la connaissance de l’art, mais admettons que ce soit possible), ou encore à travers la religion (une autre forme d’art, de créativité et d’exploration des désirs et des rêves de l’esprit, mais faisons semblant que l’on puisse les séparer aussi).
Il est possible, peut-être, de vivre sans art (je le dis sans grande conviction). Et si c’est le cas, alors l’art serait la Louis Vuitton avec laquelle je décore mes organes, la robe Coco Chanel avec laquelle j’habille et parfume mon âme.
J’aime penser à l’art et à la poésie comme à ce luxe extravagant, comme à une crème hydratante faite de lait de fleurs rares, traitée par des mains de moines, soignée par des fées venues d’autres mondes et galaxies, où chaque misérable gouttelette coûte plus que tout ce que notre argent simple et sale pourrait acheter pour frotter notre chair. Comme si le produit le plus cher pour la peau n’était qu’une graisse de porc comparée à l’extrême luxe de la poésie, qui se frotte délicatement aux entrailles sombres de mon corps invisible.
J’aime penser ainsi parce qu’en même temps, la poésie est si peu coûteuse. Elle est gratuite dans bien des cas. Elle n’a même pas besoin d’exister sur papier, elle peut juste être dans notre esprit. Une phrase répétée, inventée, faite d’air et de poussière. Qui se niche quelque part dans un coin rugueux de notre cerveau sans jamais traverser nos lèvres, protégeant notre esprit comme une formule magique, peu importe l’occasion qui l’empêche d’être soufflée librement dans l’atmosphère.
Contrairement aux luxes matériels, achetés au prix de la sueur et de la saleté, la poésie est un luxe qui peut être fabriqué par tout être humain. Un luxe qui coûte si peu face aux autres luxes créés par les modèles économiques qui dirigent notre civilisation actuelle. Un luxe qui peut être fait de n’importe quel matériau, instant, souffle. Un luxe qui défie la logique financière selon laquelle les luxes sont, par nature, inaccessibles aux classes inférieures.
Je dois revenir rapidement au début de mon texte, car un élément important a été volontairement laissé de côté, et il est temps de le remettre en contexte. Pendant l’atelier, on m’a posé une question à propos de "ces textes si personnels". La personne n’a pas parlé de poésie à proprement dit, j’ai élargi l’interprétation, car la poésie, tout comme les "textes si personnels", a été rejetée dans le même panier d’inutilité. La question est que, les textes personnels, tout comme le reste de l’art et des créations, ont parmi leurs objectifs : connecter.
Je dis cela parce que parfois, nous sommes là, devant notre texte, notre poésie, notre art, et nous nous demandons justement : "dois-je continuer ? C’est tellement inutile ! Personne ne va s’en soucier." Eh bien, il est si facile de se tromper quand on ne connaît pas la valeur de quelque chose, n’est-ce pas ? C’est le cas de beaucoup de propriétaires d’antiquités qui vendent parfois des pièces précieuses à prix dérisoire. J’ai une amie spécialiste pour trouver des ceintures Prada à deux euros. Alors, ce que j’ai à dire, c’est : continuez d’être l’un de ces êtres fantastiques qui travaillent à la production de cet élixir précieux et exotique qu’est l’art. Peu importe à quel point il peut vous sembler inutile. Nourrissez-vous de cela, adoucissez vos aspérités intérieures, pavanez-vous de son extravagance luxueuse. S’il vous sert déjà, il aura été suffisamment utile, mais sinon, rappelez-vous : "la poésie est inutile, un luxe pour l’âme".
EN CE MOMENT
Ce que je lis: Je viens de finir les deux livres de Margaret Atwood, La Servante écarlate. Ça faisait quelques mois (années même) que j’avais envie de m’y plonger, mais étant donné la thématique je repoussais. Il faut dire que je les ai dévorés. C’est une leçon de comment faire des comparaisons sans en faire, comment coudre des textes à partir de fragments, comment basculer entre passé et présent. Vraiment une pépite pour ceux qui veulent s’aventurer dans l’écriture.
Sur quoi je travaille: J’ai écrit une chanson aujourd’hui, sur le croisement entre Rio et Marseille. La Rivière et la Mer. C’est la première chanson que j’écris depuis mon adolescence (sachant que je n’en ai écrit que deux dans ma vie auparavant). Et j’en suis extrêmement fière. Je vois à quel point ma poésie et ma compréhension de la création littéraire ont évolué. Je me suis inspirée des maîtres Caetano et Chico Buarque. Ce n’est pas encore à leur niveau, mais je vais la mettre sur Instagram pour que tu puisses voter pour ta version préférée ! Ton avis compte beaucoup pour moi, cher lecteur, donc n’hésite pas.
Ce qui me trote sur la tête: Je réfléchis à des thèmes pour cette newsletter, donc si tu as des idées ou des thématiques que tu aimerais voir ici, n’hésite pas à me le dire dans les commentaires. De plus (!!!), si tu n’as pas encore regardé la première édition du Contempoéticas (en portugais), un projet créé en partenariat avec Cláudia Gomes pour discuter autour de la poésie, vas-y maintenant. Le lien est ici.
AGENDA (FR)
À ne pas rater.
11/10 et 26/10 - Rencontre d’écrivains, de 10h30 à 12h30 à la Grande Librairie Internationale de Marseille (3, rue Vincent Scotto, 13001). Gratuit. Viens rencontrer d’autres écrivains et discuter d’écriture avec nous, et à la moitié de la rencontre, chacun travaillera sur son projet. Moi, bien sûr, je vais travailler sur SDA parce que je suis plus que en retard sur ce projet !
03/11 - Atelier d’écriture plurilingue, de 10h30 à 12h30 à la Grande Librairie Internationale de Marseille (3, rue Vincent Scotto, 13001). Prix libre, tarif suggéré : 20 euros. Viens écrire dans ta langue maternelle, en français, entre les langues, avec une langue inventée, avec la langue de ton choix. Juste ramène un crayon, parce qu’on va utiliser la langue, mais écrire avec la langue ça risque d’être compliqué.
05/11 - Poésie en musique (lecture, chants, dédicaces), une soirée animée par Sandy Cove à partir de 19h à la Grande Librairie Internationale de Marseille (3, rue Vincent Scotto), où elle va présenter sont livre “A Scape to Stay”. Événement gratuit.
T’as un événement littéraire que tu aimeras partager? Envoie-moi un mail avec les détails que je fais partir dans la newsletter!
Et si tu as aimé ce contenu, si tu m’aimes bien, si tu aimes la poésie et la littérature, partage, commente, envoie-moi un petit mot, aide-moi à faire connaître cette Newsletter à d'autres personnes.
Tu peux découvrir un peu plus de mon travail en cliquant ici. Et tu peux aussi soutenir mes projets sur Patreon, il suffit de cliquer sur le petit bouton.
Je te souhaite une journée pleine de poésie.
Samantha Chuva est artiste, traductrice français-portugais et écrivaine de poésie et de fantasy. Brésilienne, elle vit actuellement à Marseille, dans le sud de la France. Elle est cofondatrice de la revue française d'expérimentations poétiques Oito ou 80 et éditrice de la revue Frais, où elle publie les textes des participants de ses ateliers d'écriture créative. Elle anime des ateliers d'écriture en français, en portugais et en multilingue, en plus d'offrir un accompagnement en écriture, traduction et services éditoriaux pour les écrivains indépendants. Pour soutenir mon travail, regarde mon Patreon ! Il y a plein de projets interessants.
POESIA É INÚTIL
“Poesia é inútil”, me escreveu Cláudia Gomes na dedicatória do seu Livro “Hecatombe Hipotética”.
“Poesia é inútil”, disse a escritora Alice Souza, durante uma mesa no Festival de Poesia de Lisboa.
E ontem, durante a oficina de escrita plurilíngue que eu animei na Grande Livraria Internacional de Marselha, uma pessoa me perguntou: “As pessoas se interessam por esses tipos de textos, tão pessoais? É meio inútil, não?”
Então vamos falar da (in)utilidade da poesia, da arte, do texto, da cultura...
De fato, se analisarmos a sociedade tal como ela é, a poesia é inútil. Ela não serve para construir casas, não alimenta a barriga das pessoas, não cura as perebas nem as infecções do corpo. Ela é, como continua Cláudia na dedicatória: “um luxo para a alma.”
Ela pode curar anseios, feridas internas, corações partidos, sonhos desesperados, raiva engolida. Ela pode alimentar fomes vorazes feitas de vazio e rotina, ela pode desmantelar prédios de certeza, reconstruir perspectivas, refazer realidades e içar ideologias...
Ela pode.
E a escrita não é o único meio (embora seja um meio bem eficaz para muitas dessas coisas), mas a arte é.
De novo: nada disso é essencial para a sobrevivência do ser humano. Enquanto corpos funcionais, que precisam de água, comida, agasalhos, descanso... não precisamos de nada para estofar o interior. Podemos sim, atuar na sociedade de forma totalmente útil, com um vazio interno. Podemos nos transformar em máquinas biológicas completamente operacionais, fazendo funcionar as engrenagens da sobrevivência dentro das leis e práticas da nossa sociedade.
No entanto, não sei se ainda seremos humanos.
Afinal, o que distingue um ser-humano é justamente a habilidade de criar, sentir, se identificar, pensar, transformar. Tire a arte da vida das pessoas, tire a poesia, tire a literatura, e você ficará com uma massa vazia que vive, mas em que condições?
No entanto, outras formas de instrução e alimento podem servir os seres, engodando o interior: textos puramente instrutivos (embora não consiga pessoalmente separar conhecimento de arte, mas vamos dizer que seja possível), através da religião (uma outra forma de arte, criatividade e exploração dos desejos e sonhos do espírito, mas também vamos fingir que podemos separar).
É possível, talvez uma vida sem arte (digo eu sem muita convicção). Dessa, forma, partindo do pressuposto que isso seja real, a arte seria, então, a Louis Vitton com que decoro meus órgãos, o vestido Coco Chanel com que visto e perfumo a alma.
Gosto de pensar na arte e na poesia como esse luxo estravagante, como um creme hidratante feito de leite de flores raras, tratado por mãos de monges, cuidado por fadas vindas de outros mundos e galáxias e onde cada mísera gotinha custa mais do que qualquer coisa que nosso dinheiro simplório e sujo possa comprar para esfregar na nossa carne. Como se o produto mais caro para pele ainda fosse uma banha de porco comparado ao luxo extremo da poesia que se esfrega delicada nas entranhas escuras do meu corpo invisível.
Gosto de pensar assim porque, ao mesmo tempo, poesia é tão barata. É de graça em muitas ocasiões. Ela nem precisa existir no papel, pode estar apenas na nossa mente. Uma frase repetida, inventada, feita de ar e poeira. Que se aninha em algum canto rugoso do nosso cérebro sem nunca atravessar nossos lábios, protegendo nosso psicológico como uma fórmula mágica, qualquer que seja a ocasião que a impeça de ser soprada livremente pela atmosfera.
Diferente dos luxos materiais, comprados na base do suor e da sujeira, a poesia é um luxo que pode ser fabricado por qualquer ser-humano. Um luxo que custa tão pouco frente a outros luxos criados pelos modelos econômicos que lideram nossa civilização nesse momento atual. Um luxo que pode ser feito de qualquer material, instante, respiração. Um luxo que desafia a lógica financeira de que luxos são, naturalmente, inacessíveis às classes inferiores.
Preciso voltar rapidinho no início do meu texto, pois um elemento importante foi colocado voluntariamente de lado, e agora é chegada a hora de contextualizá-lo. Durante a oficina, me foi perguntado sobre “esses textos tão pessoais”. A pessoa não falou poesia propriamente dita, eu estendi a interpretação, pelo fato de que a poesia, da mesma forma que os “textos tão pessoais”, foi descartada no mesmo balaio como “inútil”. A questão é que, os textos pessoais, assim como o resto da arte e das criações têm entre seus objetivos: conectar.
Digo isso porque as vezes estamos ali, em frente ao nosso texto, à nossa poesia, à nossa arte e nos perguntamos justamente: “será que continuo? Isso é tão inútil! Ninguém vai se importar com isso”. Ora, é tão fácil nos autoenganar quando não conhecemos o valor de algo, não é mesmo? É o caso de muitos donos de antiguidades que as vezes vendem peças valiosas à preço de nada. Tenho uma amiga especialista em achar cintos da Prada por dois euros. Logo, o que tenho para dizer é: continue sendo um desses seres fantásticos que trabalham na produção desse caro e exótico elixir chamado arte. Não importa o quão inútil ele possa parecer para você. Nutra-se dele, amacie suas arestas interiores, ostente-se da sua luxuosa extravagância. Se ele já servir para você, já terá sido útil o suficiente, mas se não for, lembre-se: “poesia é inútil, um luxo para a alma”.
AGENDA (BR)
Imperdível:
11/10 e 26/10 - Encontro de escritores, das 10h30 às 12h30 na Grande Librairie Internationale de Marseille (3, rue Vincent Scotto, 13001). Gratuito. Venha conhecer outros escritores e conversar sobre escrita com a gente, e na metade do encontro, cada um vai trabalhar em seu próprio projeto. Eu, claro, vou trabalhar no SDA porque estou super atrasada nesse projeto!
03/11 - Oficina de escrita plurilíngue, das 10h30 às 12h30 na Grande Librairie Internationale de Marseille (3, rue Vincent Scotto, 13001). Preço livre, sugestão: 20 euros. Venha escrever na sua língua materna, em francês, entre as línguas, com uma língua inventada, com a língua que preferir. Só traga um lápis, porque vamos usar a língua, mas escrever com ela pode ser um pouco complicado.
05/11 - Poesia com música (leitura, canções, dedicatórias), uma noite animada por Sandy Cove a partir das 19h na Grande Librairie Internationale de Marseille (3, rue Vincent Scotto), onde ela vai apresentar seu livro A Scape to Stay. Evento gratuito em francês-inglês.
BÔNUS - O novo livro da
já está em pré-venda!! Corre pra comprar, já clica no livro e já compra logo, porque com certeza vai ser babado. Os dois últimos foram incríveis. To ansiosa para minha edição chegar ! COMPRA AQUI AGORA!!Tem um evento literário que gostaria de compartilhar? Me mande um e-mail com os detalhes que eu divulgo na newsletter!
NESTE MOMENTO:
O que estou lendo: Acabei de terminar os dois livros de Margaret Atwood, O Conto da Aia. Fazia alguns meses (anos até) que eu queria mergulhar nisso, mas devido à temática, eu adiava. Preciso dizer que os devorei. É uma verdadeira lição de como fazer comparações sem realmente fazê-las, de como costurar textos a partir de fragmentos, e de como alternar entre o passado e o presente. Realmente uma pérola para quem quer se aventurar na escrita.
No que estou trabalhando: Hoje escrevi uma música sobre o cruzamento entre Rio e Marselha. O Rio e o Mar. É a primeira música que escrevo desde a minha adolescência (sabendo que só escrevi duas na vida antes dessa). E estou extremamente orgulhosa. Percebo o quanto minha poesia e minha compreensão da criação literária evoluíram. Inspirei-me nos mestres Caetano e Chico Buarque. Ainda não está no nível deles, mas vou colocá-la no Instagram para que você possa votar na sua versão favorita! Sua opinião é muito importante para mim, caro leitor, então não hesite.
O que está na minha cabeça: Estou refletindo sobre temas para esta newsletter, então, se você tiver alguma ideia ou temática que gostaria de ver por aqui, me avise nos comentários. Além disso (!!!), se você ainda não assistiu à primeira edição do Contempoéticas (em português), um projeto criado em parceria com Cláudia Gomes para discutir poesia, vá assistir agora. O link está aqui.
E se você gostou desse conteúdo, se você gosta de mim, se você gosta de poesia e literatura, compartilha, comenta, me dá um oi, me ajuda à fazer essa News chegar a outras pessoas.
Você pode conhecer um pouco mais do meu trabalho, clicando aqui. E você também pode apoiar meus projetos no Patreon, basta clica no botãozinho.
Um dia poético para você !
Samantha Chuva é artista, tradutora francês-português e escritora de poesia e fantasia. Brasileira, ela vive atualmente em Marselha, no sul da França. É cofundadora da revista francesa de experimentações poéticas Oito ou 80 e editora da revista Frais, onde publica os textos dos participantes de suas oficinas de escrita criativa. Ela conduz oficinas de escrita em francês, português e multilíngue, além de oferecer acompanhamento em escrita, tradução e serviços editoriais para escritores independentes. Para apoiar meu trabalho, veja meu Patreon! Há muitos projetos interessantes.
Très intéressant cette réflexion sur le rôle de la poésie et de l’art ! Merci pour toutes ces idées soulevées
Amei! Sigamos firmes na nossa arte que pro capitalismo não serve de nada, mas que alimenta nossas almas e nos faz imensamente mais humanas!